Come, gentle night... # Entre retrouvailles nocturnes & explications [PV]
3 participants
Auteur
Message
Evey McGregor Administrateur
Messages : 621 Date d'inscription : 31/01/2009 Localisation : Bannermans, pub // 75 Potterrow, EDINBURGH Work in : waitress at Bannermans Feel : Nostalgic
▬ WHAT ELSE ? ● PARTI: Anti Duncan ● CATEGORIE: Humain Relationships:
Sujet: Come, gentle night... # Entre retrouvailles nocturnes & explications [PV] Ven 10 Juil - 17:27
PV: Abigaël Lodway, Edward Meyers et Evey Mcgregor.
Ce que j’aimais dans Cowgate, c’était son animation. Plus qu’à n’importe quelle heure de la journée, la nuit Cowgate s’éveillait. Les gens qui étaient rentrés chez eux, harassés à la fin de l’après midi, par une journée de travail, proposerait, bien souvent, à leurs amis, parfois leurs épouses, ou que sais je ? D’aller faire un tour dans l’endroit le plus branché de la ville. C’était à croire que Cowgate ne dormait jamais entre ses pubs ouverts jusqu’à pas d’heure, ses discothèques, ses boîtes de nuit et ses bars. J’aimais m’y promener, de temps à autre.
Cependant, ce soir, ma présence n’était pas pour les divertissements, mais pour une mission de la milice. J’avais été la première mise au courant. Alexandre m’avait même fait le privilège –malgré mon départ et retour soudain dans le groupe- de m’inclure. Le principe était simple : soustraire des plans et cartes précises de la ville. En soi, ce n’était pas bien compliqué pour des voleurs expérimentés de notre genre. Mais, le plus dur, restait à venir : ces plans étaient conservés à l’Hôtel de ville, inaccessible si l’on n’était pas employé et, le plus important, ce qui rendait cette mission d’autant plus périlleuse, ces plans n’étaient pas n’importe lesquels, mais ceux de l’habitation du Princeps d’Edimbourg, à savoir le Prince –le premier, en latin-, autrement dit, et couramment appelé « Blaise Duncan ». Notre chancelier préféré ! Une mission de cette envergure, j’en ai rêvé, c’est vrai, mais je n’aurais jamais cru Alexandre capable d’impliquer les voleurs dans un tel acte suicidaire –car, si on échouait, ce que je n’espérais évidement pas, il était plus que probable que nos têtes ne tiennent plus très longtemps. Et impossible pour moi de sortir mon refrain : « Je suis la fille d’Henry Grey ». Bref, c’était assez compliqué et, c’était pour cette raison que j’avais préféré venir en éclaireuse. L’Hôtel de ville se situait en plein cœur de la vieille ville, non loin du château d’Edimbourg et d’High Kirk of Saint Giles. J’aimais me fondre parmi la foule, observer, analyser les moindres mouvements, les moindres failles, les moindres indices qui pouvaient filtrer de l’endroit et de tout un chacun. Je restais, silencieuse, jouant à la touriste, amatrice d’art et d’architecture –en général, cette couverture là tombait très bien et ne suscitait aucun commentaire. Et puis, avec un appareil photo à la main, je pouvais réellement passer pour une touriste de passage dans l’Athènes du Nord. Le seul problème à travailler seule, c’était de tomber sur de gros nigauds, qui m’empêchaient de me concentrer avec leur technique de drague ridicule. Malheureusement pour moi, ce cas de figure arrivait assez fréquemment. Mais j’arrivais toujours à dissuader les plus motivés.
Inspirant à fond, je profitai de ce moment solitaire. A vrai dire, je n’étais pas vraiment une ermite, adepte de la solitude mais, j’aimais avoir, de temps en temps, des moments de réflexions avec moi-même. Ca changeait des ambiances endiablées, des conversations incessantes et du travail. Surtout que, finalement, tout était rentrée dans l’ordre, et j’en étais pleinement satisfaite. Ca me remplissait d’euphorie et j’avais envie de courir partout et de chanter mon bonheur à tue-tête… seulement, je me gardai bien de le faire. Les gens m’auraient prises pour une évadée d’asile psychiatrique. Pas franchement pratique. Ca créerait plus de problèmes qu’autre chose !
C’était moi ou il y avait un concert –ou ce genre d’évènement- dans un pub quelconque ? J’avais l’impression que la foule condensée ne se dirigeait que dans la même direction. Ah, Ah ! Et moi, je suis anticonformiste et je vais dans un autre chemin ! Aussitôt l’eussé-je pensé que je bifurquais sur la ruelle qui s’offrait à ma droite. Je connaissais quasiment Edimbourg comme ma poche, du moins, la Auld Town. La New Town était plus difficile, mais bon, j’avais encore le temps de m’y habituer. Je savais quels raccourcis utiliser pour rentrer rapidement chez Bannermans. Jetant un coup d’œil vers ma montre, je constatais qu’il n’était même pas dix heures… Il ne me restais plus qu’à couper par George IV Bridge, puis Lawnmarket, et… AH !
Il s’en était fallu de peu où je lui aurais littéralement foncé dedans. Ecarquillant les yeux, je détaillais la femme qui se tenait devant moi. Sans mentir, elle était d’une beauté renversante avec son visage parfait, ses yeux bruns perçants, sa chevelure bouclée –à l’instar de la mienne, mais brune.
« Excusez moi, je ne vous ai pas entendue arriver »
Et c’était vrai ! Comment avait-elle fait ? Maintenant que je voyais ce qu’elle portait… des talons pareils m’auraient déjà vendue. Reportant mon attention sur l’inconnue, je remarquai qu’elle n’était pas si « inconnue » que ça. Mais oui, bien sûr ! Comment ne l’avais-je pas reconnue ?
« Vous êtes…Abigaël Lodway, pas vrai ? »
Je me souvenais d’elle à présent. C’était il y a un an environ, dans une ruelle semblable. Je ne me souvenais de rien, si ce n’est de son visage angélique anxieux, penché au dessus de moi. Elle m’avait raconté qu’on avait essayé de m’agresser et que je m’étais cognée très fort à la tête. De la douleur, je m’en souvenais très bien. J’aurai certainement eu moins mal si quelqu’un m’avait propulsée contre un mur de béton. Elle m’avait alors aidé à me relever et nous avions pris un verre dans un pub, histoire que je me remette sur pied. Elle s’était après ça, évaporée dans la nature, et je ne l’avais plus jamais revue…jusqu’à aujourd’hui.
« Ca alors ! Je n’y crois pas. C’est incroyable de se tomber dessus comme ça, par hasard »
HJ: J'ai quelque peu changé notre intrigue de l'année dernière puisqu'Evey n'est plus censée être au courant que les vampires et les loups garous existent
Dernière édition par Evey McGregor le Ven 28 Aoû - 18:44, édité 1 fois
Abigaël Lodway Administrateur
Messages : 380 Date d'inscription : 05/04/2009 Localisation : Manoir Lodway, The Highlands Work in : Chef de brigade Feel : Affamée
▬ WHAT ELSE ? ● PARTI: Pro Duncan ● CATEGORIE: Vampire Relationships:
Sujet: Re: Come, gentle night... # Entre retrouvailles nocturnes & explications [PV] Mar 14 Juil - 10:01
Abigaël venait juste de rentrer d'une chasse alors qu'elle fut contactée par Blaise pour aller le voir. Elisabeth n'y était pas conviée. Ils leur arrivaient souvent d'obtenir des missions solitaires où la présence de l'autre n'était pas nécessaire. Quoiqu'il en soit, elle dut abandonner toutes activités pour se changer et partir à sa rencontre. Elle enfila rapidement une petite robe légère avec une paire d'escarpin. Elle tourna sur elle-même, comme une ballerine et partit sans ménagement. La nuit était claire, on apercevait la lune qui souriait entourée de milliers d'étoiles. Préférant venir à pieds, elle se faufila dans la forêt aussi vite qu'elle le pouvait et demeura cacher jusqu'à la ville. A la lisière des premières maisons, elle adopta une démarche fluide mais moins rapide que précédemment. Elle n'accordait qu'une attention secondaire aux maisons qui l'entouraient. Blaise lui avait donné rendez-vous dans ses appartements, il avait apparemment une mission de la plus haute importance à lui confier. Habituée à ce genre de situation, elle ne se formalisait pas du ton que pouvait adopter le chancelier. Il était la plupart du temps de mauvaise humeur car il était entouré d'incapables selon ses propres dires. Il n'accordait sa confiance qu'à quelques privilégiés dont les soeurs Lodway faisaient parties. Il y avait du monde ce soir là. Elle abandonna la grande allée qu'elle traversait qui était bien trop fréquentée à son goût. Elle évitait généralement les grandes rues pour se faufiler dans les plus petites. Elle échappait ainsi aux foules compactes et à la lenteur qui en résultait. Il lui était ainsi plus aisée d'atteindre les lieux où elle souhaitait aller. Personne ne pouvait prétendre connaître la ville mieux qu'elle sinon autant. L'avantage quand on était un vampire, c'est qu'on pouvait facilement se promener la nuit sans se faire remarquer... Son allure s'accéléra depuis qu'elle était loin des regards indiscrets. A l'approche d'un humain, elle ralentissait et reprenait sa course folle une fois qu'il partait. Elle avançait toujours avec la grâce qu'incombait son statut. Il était d'une facilité déconcertante pour un vampire de passer inaperçu. Alors qu'elle s'avançait toujours plus dans les rues sinueuses d'Edimburgh, une odeur vive vint lui lécher les narines. Elle aurait reconnu cette odeur entre mille. La stupeur l'étreignit d'abord mais ce sentiment fut rapidement remplacé par une peur pure et profonde qu'elle pensait avoir enterré depuis longtemps. Perdu dans ses pensées, elle faillit rentrer dans la jeune femme. Elle l'esquiva à la dernière seconde, bien assez vite pour que l'humaine ne se rende compte de rien. Elle fit mine d'être essoufflée et surprise par cette presque-collision. Voilà le genre de rencontre qu'Abigaël aurait préféré éviter. La jeune femme ne semblait pas l'avoir reconnue et Abigaël crut pendant une brève seconde qu'elle pourrait partir sans demander son reste. Mais ce fut de très courte durée. Elle prit une fausse mine surprise.
« Oh quelle surprise ! Evey... McGregor c'est ça ? Oui c'est bien moi, dit-elle un grand sourire sur les lèvres. »
Son nom elle ne l'avait pas oublié, ni son visage. Elle se rappelait de cette nuit, comment l'oublier ? Cette fameuse nuit où elle avait failli commettre la plus grosse bavure de sa vie. Elle avait été si proche de craquer, de plonger savoureusement ses dents dans la gorge de la jeune femme qu'elle en avait presque éprouvé de la satisfaction. Elle s'imaginait encore le regard effrayé de cette femme qu'elle connut ensuite sous le nom d'Evey McGregor. Il en avait fallu de peu mais encore une fois Elisabeth était venue à sa rescousse. Elle était parvenue à la raisonner malgré sa soif immense de sang humain. Elle avait été tout simplement aveuglée. Elle n'avait vu plus que le sang, ne sentit plus que le sang et elle ne voulut boire que du sang. Et ce n'est pas une charmante petite biche qui l'aurait satisfaite. Il lui arrive encore de penser à cette nuit là pour s'obliger à boire régulièrement malgré ses réticences envers le sang animal...
« Je pensais que vous aviez quitté la ville... C'est une vraie surprise de vous voir ici !»
Et elle en avait été plus que contente quand elle l'apprit. Elle aurait eu du mal à croiser tous les jours la jeune femme à qui elle avait failli arracher la vie. Bien sûr, l'humaine n'en avait aucun souvenir. Abigaël avait utilisé son don pour lui faire oublier tout ce qui s'était passé. Sinon le secret de la famille Lodway aurait été fini. Mais apparemment elle était de retour avec son odeur toujours aussi délicieuse. Abigaël cessa cependant d'y penser. Elle venait juste de chasser, elle ne craquerait pas. Elle s'était sentie bien assez mal le soir où le pire avait failli se produire, elle n'avait pas besoin d'en rajouter. Encore une fois, toute sa reconnaissance allait envers sa soeur sans qui elle n'aurait jamais pu résister...
Evey McGregor Administrateur
Messages : 621 Date d'inscription : 31/01/2009 Localisation : Bannermans, pub // 75 Potterrow, EDINBURGH Work in : waitress at Bannermans Feel : Nostalgic
▬ WHAT ELSE ? ● PARTI: Anti Duncan ● CATEGORIE: Humain Relationships:
Sujet: Re: Come, gentle night... # Entre retrouvailles nocturnes & explications [PV] Ven 17 Juil - 0:38
Je lui accordais un sourire sincère. Si j’avais dû m’attendre à croiser quelqu’un à une heure pareille, je n’aurai jamais songé à Abigaël Lodway ! Pourquoi ? Et bien, je ne le sais pas vraiment. Ca ne m’avait pas forcément effleuré l’esprit que nos chemins puissent se croiser à nouveau, par hasard. Que le monde est petit !
Elle n’avait pas changé, pas pris une seule ride de l’image de la beauté fatale que mon cerveau avait emmagasiné de cette nuit là. Que je ne me souvenais d’aucuns détails me perturbait, cependant. J’avais horreur de ne pas avoir la situation en main. Il suffisait d’un détail qui clochait… et je pouvais péter un câble. Vous vous dites surement, en tant que voleuse, le train-train quotidien n’existe pas vraiment et, vous savez quoi, vous avez raison. Et ce n’est pas ça qui me dérange, non, cette situation, je la vivais plutôt bien. Ce que je n’aimais pas, c’était l’ignorance. Comment envisager les meilleurs plans si l’on n’est pas informé ? Comment prévoir le danger, si on ne sait même pas que l’on va au devant de celui-ci ? C’était, peut être, mon seul regret d’avec Abigaël. Autrement, elle paraissait être une personne tout à fait irréprochable. Du moins, en apparence. On n’était jamais assez prudent. Et… Mieux vaut prévenir, que guérir, pas vrai ?
« Je pensais que vous aviez quitté la ville... C'est une vraie surprise de vous voir ici ! »
Cette phrase eut l’effet… d’un détonateur. Aussitôt, me corps s’était raidis, même si j’avais gardé un visage tout à fait serein. Une question fusa, parmi le tourbillon que sa réponse avait provoqué : Comment savait-elle que j’étais partie ? Je ne l’avais plus revue après ce soir là. On ne s’était plus croisées… Mes sourcils se froncèrent imperceptiblement.
« J’étais effectivement partie, affirmais-je toutefois, sur la défensive. Des affaires de famille »
Elle hocha la tête, mais ne répondit rien. Son regard s’était porté sur l’entrée de la ruelle. Je la vis froncer les sourcils, puis secouer la tête, comme si une odeur la dérangeait. Profitant de son inattention, je humai le col de ma veste. Ce n’était visiblement pas moi qui devais « puer ». Ses yeux étaient méfiants à présents alors qu’elle reportait son attention sur ma personne. Néanmoins, aussi imperceptibles qu’ils étaient, j’étais sûre qu’elle continuait à épier l’entrée…
« Et vous, comment allez vous depuis ce fameux soir ? » (Elle reporta entièrement son attention sur moi, à présent) « C’est vrai, je dois vraiment vous remercier. Sans vous, je ne sais pas ce que je serais aujourd’hui, ni dans quel état je serais à présent ! »
« Êtes-vous mon ange gardien ? Lâchais-je, tout à coup. Pour une réplique, s’en était une ! Je vis le visage d’Abigaël Lodway blêmir. Était-ce possible de voir pareil contraste sur son teint d’ivoire ? Ou l’imaginais-je seulement ? Je lui accordais un sourire. « Non, mais, vous m’avez sauvé la vie, ajoutais-je, inconsciente de son malaise. Je suis votre débitrice. »
Était-ce une ruse ? Peut être. J’espérais que Ms Lodway se montrerait coopérative et m’expliquerait un peu plus cette nuit là. Quelque chose ne tournait pas rond… et je n’arrivais pas à mettre le doigt dessus. L’attention de mon interlocutrice, bien que plus intense depuis le début de la conversation, était à nouveau troublée par ce qui « se passait » au début de la ruelle. Suivant son regard, je ne vis rien. Rien qui ne puisse alarmer en tout cas. Qu’attendait-elle ? Pourquoi semblait-elle un peu sur les nerfs ?
Abigaël Lodway Administrateur
Messages : 380 Date d'inscription : 05/04/2009 Localisation : Manoir Lodway, The Highlands Work in : Chef de brigade Feel : Affamée
▬ WHAT ELSE ? ● PARTI: Pro Duncan ● CATEGORIE: Vampire Relationships:
Sujet: Re: Come, gentle night... # Entre retrouvailles nocturnes & explications [PV] Jeu 23 Juil - 18:13
Quel étrange effet que de se retrouver en face de cette personne précisément dans ce lieu pour le moins incongru. Rares étaient les personnes qui prenaient les petites rues pour échapper aux grandes. Généralement, le caractère sinistre de ces rues ainsi que leur éclairage très limité suffisait à rebuter les plus courageux. Mais quelque chose lui disait qu'Evey n'était pas le genre de personne à craindre une simple rue du fait de son état. Bien au contraire, ne jamais sous-estimer une personne. Evey était d'une grande beauté qu'on ne pouvait contester ce qui lui faisait un petit peu penser à elle. Abigaël avait souvent été jugé pour sa beauté et prise pour une idiote car il est apparemment impossible d'allier beauté et intelligence. Mais les plus malins ne pouvaient pas se faire avoir. Un peu d'observation était suffisant pour comprendre qu'elle n'était pas en présence d'une jeune écervelée. Élémentaire mon cher Watson, dirait un célèbre détective. Dans tout les cas, s'il prenait à Evey le goût de la curiosité au sujet de cette fameuse nuit, Abigaël serait dans une bien mauvaise situation... Le changement soudain de comportement de la jeune fille faillit faire sourire Abigaël. Heureusement, elle se retint promptement et écouta la réponse de celle-ci. On ne pouvait rien cacher aux Lodway. Non seulement ils sortaient la nuit pour écouter, sentir et surtout regarder les secrets que les gens ne pouvaient dissimuler le jour mais ils leurs arrivaient parfois aussi de demander de l'aide à quelqu'un pour espionner. Elle n'avait eu besoin de personne en revanche pour savoir que Evey était partie. Elle fut tellement soulagée par cette nouvelle qu'elle se pensa pendant quelques jours vraiment capable de résister au sang humain, jusqu'à ce qu'elle participe à cette stupide fête où le fumet de toutes les personnes présentes la ramenèrent bien vite à la réalité. Qu'elle claque se fut pour elle d'apprendre que celle qu'elle avait presque tué était de retour. Elisabeth avait bien vite tenté de la rassurer : elle avait bien réussi à résister depuis tout ce temps ? Pourquoi ne pourrait-elle pas continuer ?
« Je vais très bien merci, mais ce n'était rien je vous assu... »
Ce qu'Evey dit par la suite la laissa pantoise et surtout très mal à l'aise. Elle mit un certain à reprendre une allure impassible mais elle fut trop lente au point que son interlocutrice dut s'en rendre compte, même si elle ne laissait pas deviner que c'était le cas. Après avoir repris contenance, elle chercha les mots justes à employer et essaya de rester le plus évasive possible. Jamais elle ne raconterait vraiment ce qui c'était passé ce soir là. Rien que le fait d'y penser la mettait dans tout ses états alors le raconter à la principale concernée serait pire encore que toute torture.
« Oh non, ce qui s'est passé n'était rien du tout, je le répète. Je n'ai joué qu'un rôle secondaire. Je suis juste arrivé au bon endroit au bon moment... Une question de chance on dira. »
Elle laissa échapper un petit rire, sur le ton de la conversation mais elle n'en menait pas large en vérité. Sa débitrice ? Alors qu'elle lui avait presque arraché la vie sans vergogne ? Certes, elle éprouvait des remords mais était-ce suffisant pour se faire pardonner ? Elle trouvait ça bien maigre en comparaison de ce qu'elle avait failli faire... Des remords... Foutaise oui ! Elle cherchait une solution pour éloigner la conversation de ce sujet délicat mais comme par hasard elle était au point mort question idée. Elle une vampire, qui avait la capacité de penser à beaucoup plus de choses qu'un simple humain se retrouvait à sec dans une situation aussi difficile. Elle espérait alors qu'Evey détournerait elle-même le sujet sans qu'Abigaël ne le fasse. Mais quelque chose lui chuchotait à l'oreille que ce ne serait pas le cas. « [g]Tu peux toujours rêver[/g], se disait-elle. » Quelque chose détourna pourtant son attention. Cette odeur... Elle la connaissait pour l'avoir côtoyer déjà bien trop souvent à son goût. Elle se rapprochait... Peut-être était-ce seulement un des leurs qui traînaient dans les rues à proximité mais son intuition lui disait plutôt qu'il venait par ici. Elle ne put s'empêcher de retenir une grimace. Elle espérait qu'Evey ne prendrait pas ça pour elle mais qu'elle croirait plutôt que la vétusté de la rue la gênait. Il est vrai que ce genre de rues n'étaient pas réputées pour leur propreté. Les miasmes infâmes de nourritures de tout genre en décomposition suffisaient à dégouter quiconque traversait ces rues. Pour Abigaël ce n'était pas un problème vu qu'elle pouvait ne pas respirer et ainsi échapper aux effluves peu ragoutant des rues. Elle ne pouvait qu'espérer que son intuition se trompait pour une fois...
Edward Meyers Administrateur
Messages : 504 Date d'inscription : 04/04/2009 Localisation : Canongate, EDINBURGH. Work in : Computer science (student) Feel : Disapointed
▬ WHAT ELSE ? ● PARTI: Anti Duncan ● CATEGORIE: Loup-garou Relationships:
Sujet: Re: Come, gentle night... # Entre retrouvailles nocturnes & explications [PV] Dim 23 Aoû - 14:20
L’odeur jugée pestilentielle par Abigaël Lodway en effet se rapprochait. A vrai dire, elle arpentait sagement les ruelles parallèles à la recherche d’un bistro à sa hauteur lorsqu’un relent fétide avait croisé sa route, exact antithèse d’elle même. La personne dont il était question aurait sûrement poursuivi son chemin avec une simple grimace si la répugnante exhalation n’avait pas été accompagnée de… de ce doux arôme… ce parfum suave… Edward soupira. Quand Evey lui avait avoué son appartenance aux Voleurs, il s’était juré de résister à la tentation de la suivre. Lukas lui avait fait promettre de la laisser prendre ses propres choix. Après tout, rien n’était nouveau pour elle. Elle était sans doute liée à ce groupe de résistants depuis l’avènement de Blaise Duncan. Elle savait comment agir, elle avait été formée pour cela. Toutefois… pour Edward, tout était trop récent pour qu’il se tienne à l’écart de cette histoire. Il était hors de question qu’elle prenne tant de risques… sans qu’il ne l’aide un peu. Juste un petit peu. Il l’avait donc suivie la nuit dernière. A pas de loups (quelle ironie !), il s’était glissé dans un coin sombre du Bannermans et avait déployé son ouïe pour surprendre la conversation qu’Alexandre Thirlàn lui avait tenue. A chaque mot que le chef des Voleurs avait prononcé, Edward s’était crispé. Il avait étouffé plusieurs jurons, ses ongles s’étaient enfoncés dans le bois d’une table ronde dressée à coté de lui, et il avait dû en prendre sur lui pour ne pas débouler en hurlant comme un fou dans la pièce secrète. Pourtant, ce n’était pas l’envie qui lui manquait. Pourquoi cette colère ? Parce que Alexandre, cet aliéné, cet inconscient, avait osé demander à Evey de se faufiler dans la demeure du chancelier pour lui subtiliser les plans de la ville. Cette mission avait mis Edward dans tous ses états. NON. Pire que ça. Elle l’avait propulsé dans une rage folle… comment ce Thirlàn pouvait-il confier une telle tâche à Evey ? C’était irréalisable ! Elle allait se faire surprendre ! Se faire tuer, pire encore ! Non non non. Jamais il ne la laisserait faire. Il ignorait quand sa meilleure amie allait tenter l’impossible, mais au moins se doutait-il qu’elle prendrait quelques soirées pour étudier toutes les possibilités et réfléchir à « comment pénétrer dans la demeure interdite. » Edward avait donc un peu de temps avant de se manifester… du moins le croyait-il. Sans en parler à son frère (qui lui aurait probablement défendu de le faire), il avait décidé d’aller toucher deux mots à Alexandre le plus tôt possible demain. Le jeune homme ne faisait pas le poids contre sa musculature et, si besoin était, ses… relations. Au risque de scandaliser sa meilleure amie, Edward était prêt à tout pour piéger Alexandre afin qu’il disparaisse de la vie d’Evey. Quitte à accorder une petite visite à Meyers père… Lui saurait comment se débarrasser de cet inconscient. Discrètement. Sans laisser de trace.
Edward secoua la tête, plongé dans ses pensées. Evey ne lui pardonnerait jamais. Et Lukas non plus. Il risquait de mettre en déroute tout le clan des Voleurs en supprimant leur chef. Mais que faire ? Que tenter ? Tout ce qui lui importait, c’était la sécurité de ses proches…
Le délicieux effluve vint tambouriner aux portes de son esprit, comme pour le ramener à l’instant présent. Dommage qu’il soit mêlé à cette autre senteur… de vampire, là. Edward n’était pas très rassuré : Evey, en présence d’un assoiffé de sang ?? Il se précipita, se coulant le long des murs, oubliant la crasse qui les ponctuait… Il avait presque rejoint la jeune femme… oh, l’odeur… : une Lodway ! Cette révélation ne le rassura qu’à moitié. A part Elisabeth qui arrivait plus ou moins à se contrôler, il ne faisait pas confiance aux autres et à leurs machinations. Il était persuadé qu’elles étaient de mèche avec Duncan. Et si… et si le chancelier avait envoyé ses sbires pour attraper Evey ? Et s’il l’avait démasquée ? Edward accéléra, et déboula comme un forcené dans la ruelle où deux magnifiques demoiselles se faisaient face, en plein échange. Sans se transformer, le jeune homme sortit les crocs et se jeta devant Evey. Un grondement sourd s’échappait de sa gorge. Il s’adressa à Abigaël, furieux.
- Ne la touche pas ! brailla-t-il d’une voix presque inhumaine.
Evey ne pouvait pas le voir, elle lui tournait le dos… mais sans doute était-elle surprise par la tournure que prenaient les évènements…
Abigaël Lodway Administrateur
Messages : 380 Date d'inscription : 05/04/2009 Localisation : Manoir Lodway, The Highlands Work in : Chef de brigade Feel : Affamée
▬ WHAT ELSE ? ● PARTI: Pro Duncan ● CATEGORIE: Vampire Relationships:
Sujet: Re: Come, gentle night... # Entre retrouvailles nocturnes & explications [PV] Ven 28 Aoû - 13:02
L'air pur se raréfiait, la jeune vampire avait de plus en plus de mal à inspirer, n'appréciant guère cette odeur qui pénétrait lentement en elle, lui brûlait les poumons comme un poison. Il arrivait. Aussi rapide qu'un boulet de canon, il atterrit devant Evey et la protégea comme une mère le ferait avec ses enfants. Bien évidement, il n'avait pas pris soin d'examiner la situation, il s'était jeté comme un sauvage, ce qu'il représentait parfaitement soit dit en passant, et avait grogné. Gentil chien avait-elle presque prononcé mais elle s'était abstenue, l'heure n'était pas à la plaisanterie. Abigaël ferma pendant un court instant ses paupières. Quel jeune imbécile. S'il y avait bien quelque chose qui caractérisait les loups c'était leur impulsivité mais surtout leur stupidité. Prenant tout son temps pour expirer elle redoutait le moment où elle devrait laisser à nouveau pénétrer dans ses narines l'odeur fétide qu'il dégageait. Elle ne se laisserait pas impressionner par un chien. Il avait beau grogner, elle ne montrerait pas sa vraie nature devant Evey. Elle avait déjà bien eu du mal l'année passée lorsqu'il avait fallu lui effacer la mémoire, elle ne voulait pas recommencer à cause de cet imbécile. Si sa bouche souriait, ses yeux non. Maintenant c'était à elle d'arranger les choses... Une menace voilée dans son regard, elle prit un faux air décontenancé.
« Evey m'auriez vous caché un prétendant à ce point jaloux qu'on ne peut vous approcher ? »
La ton qu'elle avait employé était faussement surpris mais Abigaël était obligée de réagir ainsi face à l'humaine, le pire serait qu'elle découvre la nature des deux personnes à côté d'elle. Elle pourrait en perdre la parole ou la vie... Plus doucement, chuchotant tellement bas que seul le loup pouvait l'entendre, elle s'adressa alors à lui sur un ton très loin du précédent :
« Ce n'est pas ce que tu crois, jeune chiot, contrôle-toi ! »
Elle avait parlé d'une voix dur et sans équivoque. Veillant à ne pas trop s'approcher, elle recula même légèrement, maintenant le plus d'espace entre elle et le chien. Voilà pourquoi elle détestait cette espèce ! Ils étaient aussi incontrôlable qu'un enfant dans un magasin de jouet. Toujours à se targuer d'être les plus forts, aussi insouciant qu'une bande d'adolescents, ils n'écoutaient que leur propre jugement et rester aussi fermer qu'une huître. Celui là semblait à deux doigts de se transformer ! Il ne manquerait plus que ça, vraiment. Elle était déjà bien assez mal à l'aise avec Evey qui réapparaissait au milieu de la population, elle n'avait pas besoin qu'un loup se pointe en passant qu'elle allait en faire son quatre heure. En examinant plus attentivement le loup, derrière sa grimace, elle reconnut le jeune homme. Elle l'avait déjà vu en compagnie d'Elisabeth une fois. Elle s'était même disputée avec elle parce qu'elle ne jugeait pas très bon de parler à ces chiens. Le peu d'expérience qu'elle avait d'eux n'était pas le genre de souvenir qu'on aimait à se rappeler au coin d'un feu. Elle avait plus de mal à se contrôler qu'Elisabeth même si elle semblait plus calme aux premiers abords. Elle avait toujours été plus émotive intérieurement c'est pour ça qu'elle avait appris à renfermer ses émotions. Elle n'était pas le genre de femme qu'il suffisait de regarder pour savoir à quoi elle pensait. Heureusement parce que le loup n'apprécierait pas ce à quoi elle pensait à ce moment là.
Evey McGregor Administrateur
Messages : 621 Date d'inscription : 31/01/2009 Localisation : Bannermans, pub // 75 Potterrow, EDINBURGH Work in : waitress at Bannermans Feel : Nostalgic
▬ WHAT ELSE ? ● PARTI: Anti Duncan ● CATEGORIE: Humain Relationships:
Sujet: Re: Come, gentle night... # Entre retrouvailles nocturnes & explications [PV] Ven 28 Aoû - 18:36
« Oh non, ce qui s'est passé n'était rien du tout, je le répète. Je n'ai joué qu'un rôle secondaire. Je suis juste arrivé au bon endroit au bon moment... Une question de chance on dira. »
Le rire d’Abigaël s’éleva dans la nuit noire, léger, clair. Je lui accordai un pâle sourire en comparaison à ceux dont j’avais l’habitude. La raison était que ces paroles, prononcées sur un ton badin, utilisé pour faire la conversation, me rendirent songeuse. La chance… Je ne savais pas vraiment si j’y croyais ou non. En mission, la chance était quasi inexistante. Quand vous sentez le piège arriver, se refermer sur vous, pauvre petite araignée que vous êtes, vous n’avez plus le choix, vous ne savez plus reculer. Avec bravoure, mais non sans peur –où serait le courage ?- vous vous devez d’attaquer de front, de ne pas perdre l’avantage. En mission, ce n’était pas sur la chance qu’il fallait à tout prix miser, mais sur les capacités mentales et physiques, sur le fait de savoir contrôler ses émotions et ne pas faire preuve d’une stupide impulsivité, qui vous nuit, au final. Et enfin, il fallait savoir utiliser sa langue à bon escient, afin d’éviter de se trahir. La trahison ne vient plus alors des autres, mais de soi-même, de sa propre faiblesse. On devait se contrôler sinon nous étions susceptibles de tomber entre les mains de la légion, et s’en aurait été finis des voleurs. Depuis peu, le gouvernement avait été informé de notre aide apportée aux rebelles. Si nous n’étions pas identifiable –notre groupe étant important et habilement répartis dans toute l’Ecosse-, il n’en restait pas moins que nous devons désormais faire preuve de prudence. Si mes amis se faisaient prendre, ils seraient tous exécutés, sans pitié aucune. Quant à moi, même si mon père ne veut plus me voir pour diverses raisons, j’ai toujours été sa fille « chérie », celle qu’il a gâté au-delà de l’imaginable, au détriment de mon frère. Je savais parfaitement qu’il n’hésiterait pas à user de ses faveurs pour obtenir ma libération mais… je ne l’accepterai pas. Jamais.
« Mmmh. La chance… elle sourit à certaines personnes, alors que d’autres lui courent après leur vie durant. »
Ms Lodway me regardait, sans mot dire. Le silence aurait pu s’éterniser si, tout à coup, je ne l’avais pas vue froncer le nez et les yeux de dégoût. Interloquée par ce vif sentiment de répulsion, je reniflais moi aussi, tentant –en vain- de repérer l’odeur nauséabonde. Niets. Mais, si tout à l’heure j’avais cru que ce sentiment était provoqué par ma seule présence, je compris très vite que je n’y étais, en fait, pour rien du tout. Ses yeux, si vifs et si passionnants, semblèrent se figer au bout de la ruelle. De plus en plus perplexe par ce brusque changement d’ambiance –j’avais la nette impression que l’atmosphère venait de perdre quelques degrés…-, je me retournais pour voir ce qui dérangeait tellement mon interlocutrice. Ce que je vis, me fit froncer les sourcils. Surprise, je me retournai à nouveau vers Abigaël et commença…
« Qu’est ce qui… »
… phrase inachevée par l’arrivée inopinée d’un jeune fou furieux.
« Edward ?! » Lâchais-je à brûle pourpoint en reconnaissant mon meilleur ami. Mais il me tournait le dos. Il tremblait de tous ses membres, et…
« Ne la touche pas ! »
Wow, wow, wow. C’était quoi, ça ? Depuis quand Edward était-il aussi grossier ? Et pourquoi se mettait-il ainsi en position de défense ? De qui voulait-il me protéger, d’Abigaël ? Allons, voyons, c’était ridicule. Par ailleurs, le ton qu’il avait employé me faisait clairement sous entendre une chose ; ne la touche pas. Il connaissait la jeune femme. Comment, d’où ? Je n’en avais pas la moindre idée et, je n’allais pas lui servir le couplet de la fille jalouse –après tout, il n’était que mon meilleur ami- mais il devra s’expliquer pour sa conduite excentrique, de cela, il n’y avait pas l’ombre d’un doute.
« Evey m'auriez vous caché un prétendant à ce point jaloux qu'on ne peut vous approcher ? »
Les sourcils de la sublime Abigaël Lodway s’arquèrent sous l’effet de la surprise. Soufflant, pestant contre Edward et son trop plein de protection envers mon égard, je déclara, d’un ton très calme mais un tantinet dépité…
« J’aurai voulu garder mon secret plus longtemps, mais il semblerait que je sois percée à jour…
Puis, me tournant vers Edward. C’est bon, calme toi, Ed. Elle ne va pas m’assassiner ! Répliquais-je, à la fois amusée et agacée.
Agacée. Oui, je l’étais par la tournure qu’avaient prise les évènements. Pourquoi Edward se mettait-il dans un état pareil ? Passant une main sur son dos, je vis que ses tremblements s’étaient calmés, mais il restait néanmoins fébrile. Ses muscles se contractèrent, puis se relâchèrent et il s’effaça, me rendant une large vision mais restant néanmoins à mes côtés. Je lui lançai un regard intrigué, mais il fixait toujours Ms Lodway et je fus presque choquée de voir une haine indicible danser dans ses prunelles claires. Un regard qu’il m’a une fois lancé, quand il a cru que je l’avais abandonné…
Accueil 
