Balade matinale, quand on ne trouve pas le sommeil... [PV Liz]

Les flammes s’élevaient du cratère, vacillantes, talonnées par des bouffées de fumée. Epaisses. Noires. Suffocantes. « Au feu ! » criait Edward dans son sommeil, paniqué. Son corps était agité de soubresauts et par moments, il poussait des gémissements terrifiés qui se répercutaient sur les murs de toute la maison. La chaleur, étouffante, lui brûlait la peau, l’incendiait de l’intérieur. Il avait l’impression d’être revenu la nuit de sa transformation, quand il avait cru que son existence allait s’achever et qu’il était en train de mourir. Mais là, c’était bien plus grave. Leith brûlait ! Le village brûlait ! « Maman ! » hurla-t-il plus fort, tout en sachant pertinemment que sa mère, décédée il y a des années, ne lui répondrait jamais. « Maman, aide-moi ! » Ses draps étaient trempés de sueur. « A l’aide ! A l’aide ! » Edward battit des pieds et, les yeux écarquillés, torse-nu, repoussa ses couvertures, sauta d’un bond hors de son lit, tituba dans la chambre jusqu’à la porte, et s’effondra sur le palier.
C’est à cet instant que Lukas débarqua, furieux.

- Non mais ça va pas dans ta tête ? T’as besoin que je t’emmène chez le psy, Edward ? Ou alors tu prends un malin plaisir à réveiller toute la maison avec des idioties pareilles ? Rien ne brûle, ici, bordel !

Edward leva les yeux et rencontra le regard de son frère, qui le toisait de haut, enragé.

- Je n’ai… rien dit.
- Bien sur que si ! Il est quatre heures du mat’ et ça fait cinq minutes que je t’entends hurler comme un forcené ! C’est quoi ton problème ?
- Je n’ai… rien dit.
- Et fou par-dessus le marché ! Il va vraiment falloir que tu te fasses soigner !
- Fous-moi la paix, Lukas, merde.

Edward s’était redressé. Il fusilla son frère du regard et lui claqua la porte au nez. Okay, il avait fait un cauchemar, et alors ? C’était une raison pour l’injurier de cette manière ? Il rejoignit son lit en tapant du pied un peu partout. La colère l’avait gagné. Bien joué ! Il n’arriverait jamais à se rendormir, maintenant. Pff !
Le jeune homme s’affala tête la première sous son polochon et demeura immobile une longue demi-heure, désireux de faire le vide dans son esprit. Il en avait assez de tous ces rêves malfaisants qui s’emparaient de lui chaque nuit… Que faire maintenant ? Il était bien trop énervé contre Lukas et la terre entière pour arriver à se détendre. Se détendre, hum… Le meilleur moyen était encore de sortir prendre l’air. Ce qu’Edward fit.
Dans la remise, il empoigna sa combinaison de plongée, la dépoussiéra un peu, saisit sa planche de surf de l’autre main et se rendit à la plage de West Sands, qui se situait à quelques mètres de la maison, un peu en dehors de Leith. Les embruns et les odeurs de sel et de crustacés lui redonnèrent le sourire. La plage de sable s’étalait sur un large kilomètre, baignée par de petites vagues au profil parfaitement adapté pour le surf. Alors, sans attendre, il se lança. Les vagues lui giclèrent le visage, le froid le pénétra jusqu’aux os, mais il l’ignora. Sa température de loup-garou le réchaufferait dans l’instant, dans tous les cas. Il fendit l’eau avec sa planche, se jeta à plat ventre dessus, et, petit à petit, se releva, et tenta tant bien que mal de garder l’équilibre.

Le flair infaillible d’Edward aurait dû lui signaler qu’un vampire rôdait sur la plage, toutefois la brise fraîche qui apportait du large des parfums d’eau salée, de coquillages et de crustacés, s’était engouffrée dans ses narines et faussait son odorat. D’autant plus que le jeune lycanthrope était concentré sur sa planche qui fendait l’eau, debout les bras écartés, riant à gorge déployée et s’amusant… comme un jeune chiot. A un moment précis, une vague sournoise lui fit perdre l’équilibre et il s’écrasa de tout son long dans l’eau. Il faillit boire la tasse, remonta à la surface en battant des jambes et pouffa comme un déluré. Décidément, le surf, il n’y avait pas mieux pour se détendre ! Il se rapprocha de la plage, sa planche sous le bras, les cheveux trempés dégoulinant sur son front, sa combinaison lui collant à la peau et soulignant ses formes masculines avantageuses – hum hum – et plongea. Comme l’eau n’était pas trop profonde, il atteignit le sable en moins d’une seconde, pataugea une longue minute au fond, avant d’émerger à nouveau, tout suffoquant et excité. Sa planche lui avait échappé : il lui courut après et se jeta sur elle pour la récupérer. A plat ventre, il fila en avant, tomba encore et encore en s’esclaffant sans cesse. Le vent balayait ses petites mèches sur son front et sa vue était brouillée par les gouttelettes glacées qui s’étaient infiltrées sous ses paupières. A un moment précis, il lui sembla que quelqu’un lui parlait, raison pour laquelle il se figea, aux aguets. « J'imagine que ce n'est pas le meilleur endroit pour surfer. » Gné ? Qui c’est qui parle ? Il se retourna, plissant le nez, et se retrouva quasiment nez à nez avec une jeune femme anormalement pâle et superbe qui le fixait avec un sourire narquois. Ce qui le surprit en premier lieu, c’est de ne pas avoir reconnu son odeur : un vampire, cela ne faisait aucun doute. Edward eut un mouvement de recul. Mais ce qui le surprit d’autant plus, c’est qu’elle prononça son nom. Là, il devint livide. Comment elle le connaissait ?

- Qui êtes-vous ? demanda-t-il bêtement, alors que les vaguelettes encore bien présentes lui fouettaient ses jambes nues. Je… vous êtes un vampire, et vous savez mon nom ?

Il trouva qu’il s’exprimait comme un nigaud. « C’est un vampire, bon sang ! Sois plus agressif ! » lui cria son esprit. Edward se reprit donc, gonfla la poitrine et fusilla du regard son interlocutrice.

- Qu’est-ce que vous me voulez, suceuse ?

C'est à ce moment qu'il réalisa que le dernier mot qu'il avait prononcé pouvait sembler hum... pouvait avoir deux sens. Edward s'empourpra.

Comme les réponses du sang-froid tardaient à venir, Edward la contourna et regagna la plage, sur laquelle il lâcha d’un geste brusque sa planche de surf. Celle-ci s’écrasa sur le sable sec, creusant sous le choc un ovale humide, puis demeura immobile. Edward se retourna et observa d’un œil inquisiteur la femme vampire qui ne l’avait pas quitté des yeux. Il songea un bref instant qu’il aurait dû faire preuve de plus de prudence lorsqu’il lui avait tourné le dos – et si elle s’était jetée sur lui ? – mais chassa aussitôt cette pensée de son esprit. Dés deux, il était persuadé d’être le plus résistant. Ses petits crocs ridicules ne faisaient pas le poids contre sa musculature et son bronzage. Oui oui, son bronzage aussi.

Si le début de cette rencontre lui avait été plutôt défavorable – hum, il préférait même l’oublier – il était bien décidé à reprendre les choses en mains et à lui prouver qu’elle ne lui arrivait pas à la hauteur en matière de sarcasme. Il lui décocha un second regard noir, excédé qu’elle ne réponde pas à ses questions. « Du calme, Edward. » fit-elle enfin, l’air parfaitement détendu, presque amusé. Et elle appelait ça une réponse ? Edward croisa ses bras contre sa poitrine, méfiant. Oui, il n’était pas prêt à faire confiance à un vampire, aussi ravissant puisse-t-il être. Les sangs-froids, si l’on excluait la famille Lodway, il avait l’habitude de les poursuivre avec la meute et d’en faire de la chaire à pâté. D’ailleurs, l’inconnue n’était-elle pas sur le territoire de Leith, là ? « Le fait que je sois un vampire ne semblait pas te gêner la nuit qu'on a passé ensemble... » Pardon ? Edward écarquilla légèrement les yeux puis réalisa qu’elle devait surement se jouer de lui. Qu’est-ce que c’était que ce sourire triomphant qui illuminait ses lèvres, là ? S’imaginait-elle vraiment qu’il allait la croire ?
Il pinça les bras, puis décida de s’amuser un peu lui aussi.

- Ecoutez, euh… mademoiselle. Je conçois que mon charme irrésistible ait pu nourrir vos fantasmes de la nuit, mais je vous assure que nous ne nous sommes jamais rencontrés auparavant.

Tout en disant ça, il eut un bref doute. Ils ne s’étaient jamais rencontrés… vraiment ? Pourquoi alors est-ce que la voix et l’odeur du sang-froid lui disait quelque chose ?

Les bras croisés, un petit sourire narquois sur les lèvres, Edward épia les différentes réactions qui déformèrent successivement les traits de la jeune femme. Elle fit d’abord une sorte de moue comme si elle était piquée au vif, s’ensuivit une panoplie de regards en tous genres – froissés, noirs & furibonds – pour finir avec un air éminemment hautain qui – il fallait l’avouer – lui seyait à merveilles. Le jeune lycanthrope fronça les sourcils, surpris par ses propres pensées. Voilà qu’il commençait à baisser sa garde devant les minois séducteurs de ce sang-froid ! Vite, il fallait qu’il se reprenne en main. « Comment... Moi ? Fantasmer sur un chiot dans ton genre ? Je préfère mille fois plus un viril et séduisant vampire qu'un sale petit caniche prétentieux ! » s’exclama-t-elle, faussement innocente, interrompant le cour de ses réflexions. Edward se contenta de ricaner dans sa barbe. Contre toute attente, son sourire s’élargit lorsque le vampire regagna à son tour la plage – Gagné ! elle se rapprochait de lui ! – et se boucha aussitôt le nez, probablement écœurée par son délicieux parfum de lycanthrope. Risible. Edward avait même fait l’effort de se parfumer ce matin ! tant pis si elle n’appréciait pas. Bon, il est vrai qu’avec l’eau… enfin, il était bien connu que les vampires et les loups-garous supportaient rarement leurs odeurs respectives. C’était ainsi, même si Edward n’y portait sans doute pas autant d’attention que le sang-froid qui lui faisait face. Il avait appris à supporter et même à l’ignorer.

Elle s’éloigna quelque peu, agitant la main droite devant ses narines glacées d’une manière plutôt comique, avant de le dévisager, aussi droite qu’un I. Elle semblait attendre quelque chose. Attendre qu’il dise un truc… mais quoi ? Etait-ce sa faute si elle connaissait son nom et que lui ne se rappelait même plus où il l’avait rencontrée ? « Tu me déçois, Edi-chéri, je t'avais connu plus perspicace. Allez je te donne un indice, mon frère t'as passé un savon l'autre jour quand il t’a croisé à Princes Street - et tu peux soit-dit-en-passant t'estimer heureux que la rue grouillait d'humains sinon il aurait fait une bouchée de toi. »

- Ton frère ? réagit Edward, étonné, sans prendre garde à l’ironie qui perçait dans ses paroles. C’était donc lui l’hystérique qui m’a sauté dessus alors que je sortais du Bannermans ?

Le jeune lycanthrope fronça les sourcils comme pour se remémorer ses souvenirs. C’était le jour où il s’était expliqué avec Evey… pour la première fois depuis des semaines, il avait eu l’impression d’avoir retrouvé son amie. Il l’avait quittée après un verre et quelques plaisanteries échangées, et avait décidé de rejoindre son frère quand il était tombé, à Princes Street, sur une sangsue mal léchée qui l’avait agressé sans raison valable.

- Ca me perturbe : tu sembles en savoir long sur moi mais je n’arrive pas à me rappeler où et quand j’ai eu l’honneur de faire ta connaissance, ironisa-t-il. Allez, c’est quoi, ton nom ? Et celui de ton frère ? Vous êtes donc morts tous les deux ? enchaina-t-il sans attendre. Qu’est-ce que ça fait d’être une famille de morts vivants ? Plutôt glauque, non ?

« Je ne suis pas MORTE ! » Sa riposte résonna dans l’air matinal, glaciale et lourde de peine. La bouche d’Edward fit un O étonné car la virulence avec laquelle le sang-froid lui avait répondu l’avait laissé sans voix. Elle semblait prêter beaucoup d’importance à son… humanité. Comme si elle ne s’acceptait pas en tant que vampire. Comme si elle regrettait d’avoir été transformée et aurait donné n’importe quoi pour redevenir humaine.
Edward faillit s’excuser mais il ravala ses remords lorsqu’elle détourna la tête. Elle avait beau être une fille séduisante, elle restait une buveuse de sang et il était hors de question qu’il se laisse dominer. Il nota, inquisiteur – parce qu’il ne l’avait pas quittée des yeux – qu’elle avait porté sa main à sa bouche et mordillait silencieusement ses ongles. Probablement un tic qu’elle avait gardé après sa transformation. Edward n’avait jamais rencontré un sang froid aussi… humain. Mis à part l’odeur, il aurait presque pu la confondre avec une de ses conquêtes d’un soir, séductrices et arrogantes, comme il les aimait au temps où il vivait encore chez son père.
Mais c’était terminé, tout ça. Oubliées les filles qui lui servaient de faut-bien-oublier-sa-navrante-famille ou encore de j’ai-envie-de-me-changer-les-idées-parce-que-papa-n’est-pas-vraiment-drôle. Lorsqu’elle se tourna vers lui, Edward était prêt. Il arborait un sourire narquois et triomphant sur son visage, les bras croisés contre son torse. Elle le foudroya du regard. Bouh ! Si elle avait eu des pistolets à la place des yeux, il serait déjà dans un cercueil. Sauf que pour l’instant, son impression de toute puissance sur un vampire lui faisait un bien fou et il n’était pas prêt de s’arrêter là. « Sache qu'un jour ton arrogance te perdra, Meyers ! Toi et ceux de ton espèce n'êtes pas aussi forts que vous le prétendez tous, tu pourrais bientôt regretter tes paroles... » Oh-oh, serait-ce une menace ?

- Oh-oh, serait-ce une menace ? lança-t-il avec amusement, faisant écho à ses pensées. C’est gentil de t’inquiéter pour moi mais ne te fais pas de soucis, j’ai un clan et personne ne fait le poids contre eux, fit-il avec suffisance. Au même moment, il se rappela le cadavre de loup-garou qui avait été trouvé dans la forêt de Leith. Invincible… tu m’en diras tant… Non mais allez, sérieusement, c’est quoi ton petit nom ? Je ne sais pas pourquoi, mais en te voyant comme ça je t’appellerai… Daphné. Ouais, tu as une tête à t’appeler Daphné. Alors, j’ai vu juste ?

Edward avait le vague sentiment que le sang-froid tournait autour de lui comme un lion aurait tourné autour d’un morceau de viande saignante, un immense sourire plein de rouge barrant son visage. L’air de rien, Edward frotta sa combinaison et coula un regard vers la sortie de la plage. S’il se transformait, il aurait probablement le temps de filer aussi vite que le vent jusqu’à Leith où sa meute l’attendrait, assoiffée de vengeance. Bon… on en n’était pas là encore. Et puis toute cette mascarade lui paraissait plus être un jeu qu’un quelconque danger. « Contente-toi de m’appeler Liz. »

- Liz ? Très joli. Bon… vous permettez que je me déshabille un peu ? Je commence à transpirer dans cette combi.

Le vouvoiement était ironique, mais Edward ne s’assura même pas d’obtenir une autorisation ou non. Hop, il ouvrit la fermeture éclair de sa combinaison, laissant apparaître son torse (bronzé, évidemment), souleva une jambe, tira sur le vêtement pour l’enlever, sortit ses bras et le jeta sur sa planche de surf. C’est à ce moment précis qu’il réalisa que quelque chose n’allait pas, qu’un détail lui échappait.

- Pardon, tu as dit que tu t’appelais comment, déjà ?

Il y eut comme un flash, et Edward n’eut même pas besoin de la réponse de Charlize (voilà son prénom !) pour comprendre qu’il venait de se prendre la honte de sa vie. Les souvenirs s’entrechoquèrent dans son esprit, plus vrais que nature… incisifs… il avait l’impression d’y être… deux ans auparavant… l’alcool qui avait obscurci son jugement… son parfum qui l’avait enveloppé comme une fleur… elle était certes déjà vampire à l’époque, mais il avait les idées si peu claires qu’il ne s’en était pas rendu compte… il lui avait juste trouvé un petit goût amer sans s’y arrêter… sa main qui avait caressé sa joue… sa peau, si douche, une véritable peau de pêche… son sourire…

- Oh-Oh, fit-il à voix haute, aussi blême qu’un mouton qui se serait roulé dans la peinture blanche. Toi ! toi ! Tu as dis que… et merde.

Il se sentait complètement humilié. Elle l’avait bien mené par le bout du nez, elle avait joué avec lui… toute la vérité s’abattit sur lui avec violence. Edward gémit comme un chiot pris en faute.

- Qu’est-ce qu’on a… enfin… on est allé jusqu’où ? demanda-t-il bêtement, subitement alarmé.

Fichue boisson alcoolisée. Fichue vodka. Pourquoi s’était-il autant lâché, ce soir-là ? Il n’avait même plus aucun souvenir !

« Rassure-toi, quand je suis partie, tu portais encore ton caleçon power rangers. » Edward s’esclaffa. C’était plus fort que lui, la situation était trop comique. Il se rendait bien compte qu’il n’avait pas été le plus agréable avec Liz, mais en même temps elle ne s’était pas gênée pour mettre le grappin sur lui alors qu’il peinait à mettre un pied devant l’autre. Il n’avait donc aucun scrupule à lui rappeler qu’il n’était pas dans son assiette ce jour-là et qu’il ne se souvenait plus d’elle… physiquement. Au moins s’était-il remémoré son prénom… Charlize… C’était un début, non ? Il avait donc devant lui la splendide créature qu’il avait espéré retrouver des années après ?

- Mon caleçon power rangers… répéta-t-il, malicieux (il avait choisi de se prêter au jeu). Celui qui était criblé de trous ? Ah non, ça m’étonnerait que j’aie pu te manquer de respect au point de porter un bas aussi affreux… Franchement, je n’aurai jamais osé me ridiculiser devant une fille de ton envergure… Charlize… Il adorait répéter ce prénom, et quand il ne prononçait c’était comme s’il s’amusait à le faire glisser sur ses lèvres.

Pour la première fois depuis le début de leur rencontre, il prit le temps d’observer la jeune femme dans son intégralité. Jusqu’à présent, il s’était contenté de lui jeter de brefs coups d’œil et de fuir son regard, mais désormais, hors de question de s’en priver. Il la trouva séduisante à souhait, mais il se méfiait encore : c’était facile d’être aussi attirante quand on était un vampire !

- Mais si tu y tiens, on recommence quand tu veux. Et je te promets que je ne boirai même pas un verre avant ! lui lança-t-il, fanfaron.

Il n’espérait même pas qu’elle accepte. A vrai dire, il n’était même pas sûr d’en avoir envie. Passer la soirée avec un sang-froid quand on est saoul, passe encore, mais… clean… Tous les membres de la meute le tueraient deux fois chacun s’ils l’apprenaient. Et puis, les circonstances étaient bizarres. Aucune relation ne pouvait fonctionner entre deux espèces aussi opposées. Il n’était même pas sûr d’arriver à l’aimer un jour. Ses formes étaient certes alléchantes, mais de là à… non, non.